Nerval en capharnaüm Nerval en capharnaüm Nerval en capharnaüm

Nerval en capharnaüm

Nos nuits d’octobre sont un Capharnaüm, la faute à Nerval (toujours) et à la rue de la Vieille-Lanterne (un peu).

Des corridors,des corridorssans fin !Des escaliers,des escaliersoù l’on monte,où l’on descend,où l’on remonte,et dont le bas trempetoujours dans une eau noireagitée par des roues,sous d’immenses archesde pont…à traversdes charpentesinextricables !Monter,descendre,ou parcourirles corridors,et cela,pendant plusieurs éternités…Serait-cela peineà laquelleje seraiscondamnépour mes fautes ?J’aimeraismieux vivre !Au contraire,voilàqu’on me brisela têteà grands coupsde marteau :qu’est-ceque celaveut dire ?Je rêvaisà des queuesde billard…à des petits verresde verjus…« Monsieuret mamele maireest-ilcontent ? »Bon !je confondsà présentBilboquetavec Macaire.Maisce n’est pasune raisonpour qu’on me cassela têteavec des foulons.« Brûlern’est pasrépondre ! »Serait-cepour avoir embrasséla femmeà cornes,ou pour avoirpromenémes doigtsdans sa chevelurede mérinos ?« Qu’est-ceque c’est doncque ce cynisme ! »dirait Macaire.MaisDesbarreauxle cartésienrépondraità la Providence :« Voilàbiendu tapagepour…bien peude chose. »

Le texte figure dans le chapitre XVII des Nuits d’octobre de Gérard de Nerval.

À la faute à la photo à Nadar (aussi)

par La Cyberpoétique
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